SCOTTISH DES GRANDES LANDES+++

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Extrait musical joué par Patrick Cadeillan

 

Le mot commun lande (en gascon lana / lanne) vient du celtique landa 'pays'. L'appellation de « Landes de Gascogne » apparaît au xixe siècle, la région étant désignée avant cela par « Landes de Bordeaux », qui a un sens plus restrictif aujourd'hui.

Les Landes de Gascogne (en gascon, graphie classique las Lanas de Gasconha) constituent une région naturelle de France de près de 1,5 million d’hectares, située au débouché du bassin Aquitain sur l’Océan Atlantique. Dominée par une pinède (66% du territoire) essentiellement introduite par l'Homme et des îlots d'agriculture (18% du territoire), elle s'étend sur trois départements : la Gironde, les Landes et le Lot et Garonne et concerne 386 communes.

Source: Wikipédia

LA DANSE « TRADITIONNELLE » EN GASCOGNE
Un peu d'histoire :
En l'état actuel des connaissances obtenues grâce à de nombreuses enquêtes sur le terrain, et également à des recherches sur des documents d'archives, il semble que les danses les plus anciennes et les plus pratiquées sur le territoire de la Gascogne soient les danses « en ronde ».
A la fin du XIXe siècle s'implantent un peu partout en Gascogne, et avec un succès certain, des danses à figures inspirées de la contredanse (country dance) anglaise, comme le congo ou encore le quadrille ; de nombreuses variantes de congo se rencontrent dans les Landes. Quant au quadrille, plusieurs chorégraphies sont également répertoriées.
Puis la fin du XIXe siècle voit apparaître des danses en couple, originaires de divers pays d'Europe : polka, scottish, redova, mazurka, valse, varsovienne.
* Le rondeau, aussi appelé « rond » dans la région de Samatan, ou branle en Haut Agenais, dont la parenté – ou filiation – est issue d'un substrat ancien : les rondes chantées (caroles, trescas...) communes à l'Europe entière depuis l'Antiquité (la chorea des Grecs ancien). Les formes de branles de la Renaissance en seraient donc inspirées (études de Jean-Michel et Yvon Guilcher).
* Le branle, spécifique au Béarn et au Pays Basque. Danses évoquant la chaîne, ouverte ou fermée, évoluant dans le sens des aiguilles d'une montre ; cette chaîne comporte un nombre variable de danseurs : de deux (dans certaines formes de branles de la vallée d'Ossau ou de rondeaux) à plusieurs (rondeaux en chaîne des Landes, quelques branles béarnais...). La danse s'exécute donc sur un cercle, et est constituée d'un développement précis de pas, répétés autant de fois que dure la musique ; l'on rencontre évidemment un grand nombre de variantes propres à une zone, une danseuse ou un danseur...
* Les sauts, spécifiques au Béarn et au Pays Basque également, seraient des danses directement dérivées de formes de branles spécifiques, toujours de la Renaissance (« branles coupés, branles morgués », cités dans « L'Orchésographie » de Thoinot Arbeau,
1588).
Pour ce qui est du déroulement, les danseurs se suivent sur un cercle fermé, sans se tenir, et dans le sens inverse au sens des aiguilles d'une montre. Chaque saut se présente comme un enchaînement de « pas de base » - environ une quinzaine – qui ont un appel de début et un final. La « mande » désigne la suite des pas, qui peuvent être annoncés au groupe par l'un des danseurs, à mesure que se déroule la danse.
* Diverses formes de bourrées à 2 temps en Ariège, qui seraient, toujours selon les recherches de Jean-Michel et Yvon Guilcher, issues d'un fonds ancien de danses à 2 ou 3 temps dont l'aire recouvre une grande partie de la France (Auvergne, Limousin, Berry, Bourbonnais, Poitou, Rouergue, Quercy, Languedoc) ; les chorégraphies les plus anciennes en sont : deux lignes de front, ou une ronde.
Aucune explication définitive, aujourd'hui, sur le fait que l'Ariège se trouve « coupée » de cette homogénéité géographique... Phénomènes de migrations rurales ?
Aujourd'hui : En l'état actuel des recherches, les parties de la Gascogne (tout au moins certaines zones ou certains villages) ayant maintenu jusqu'au milieu du XXe siècle une pratique « naturelle » de la danse sont essentiellement :
– Le Béarn : vallée d'Ossau, ainsi que quelques villages du Bas-Béarn : région de Jurançon, Salies, Sauveterre.
– La Grande Lande : le Marsan
– L'Ariège : hautes vallées du Couserans
Ce sont souvent des zones où l'économie a conservé une forte dominante agropastorale ou encore des endroits où cette économie est conditionnée par une entraide importante, ce qui renforce le lien communautaire ; leur isolement « relatif » peut aussi constituer un argument en ce sens.
Les occasions de danser sont diverses : fêtes et cérémonies diverses, danses de Carnaval...


Source:Extrait du C-D ROM « Les instruments de musique occitans : La Gascogne » Ed. Sceren-CDDP